Premier bilan de la réforme 100 % santé
Mise en place sur tout le territoire en janvier 2021, la réforme « 100 % santé » propose un remboursement intégral de certains équipements optiques, auditifs et dentaires.
La Cour des comptes dresse un premier bilan inégal du dispositif de « zéro reste à charge » selon les secteurs.
De son côté, la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) publie les résultats de son enquête sur la connaissance du dispositif concluant que celui-ci est encore peu connu des Français.
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Un succès inégal selon les secteurs
Dans son rapport, la Cour des comptes conclut que le panier sans reste à charge représente majoritairement les actes prothétiques pour les secteurs dentaires et auditifs.
Autre constat, une forte hausse du nombre de patients en 2021, 5,16 millions contre 4,4 en 2020 pour les soins dentaires.
Un reste à charge en hausse en optique
Le bilan est moins satisfaisant en optique. Dans ce secteur, qui bénéficiait déjà d’offres sans reste à charge avant la réforme, le panier de soins reste peu choisi. Seulement 5 % des montures et 7 % des verres.
Le rapport explique même que l’instauration du « 100 % santé » a entrainé une baisse des remboursements des équipements du panier libre par l’assurance maladie et une diminution du plafond de prise en charge des mutuelles.
Conséquence pour le consommateur, une augmentation de son reste à charge pour l’équipement optique ce qui va « à rebours » de l’objectif de la réforme.
Un dispositif peu connu
La Cour des comptes suggère de développer davantage cette réforme. En effet, comme l’indique le Drees, seuls 53 % des Français ont connaissance du dispositif.
Selon l’étude, les mieux informés sur le dispositif sont :
- les plus diplômés (60 %),
- les personnes de 45 à 64 ans (62 %)
- celles qui se déclarent très préoccupées par la santé (61 %) ou qui sont en mauvaise santé (65 %).
1 personne sur deux prévoit d’avoir recours au panier 100 % santé en 2022 dont 72 % sont des personnes dont le niveau de vie est le plus faible.
Ce phénomène s’explique par une méconnaissance du dispositif selon laquelle l’accès serait soumis à des conditions de ressources.
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