Budget de la Sécurité sociale 2024: quelles sont les nouvelles mesures ?

Après plusieurs recours aux 49-3, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) a été définitivement adopté par le Parlement le 4 décembre. Prévention, arrêts de travail… Quels sont les principaux changements pour 2024 ?

Favoriser la prévention

Avec un budget de 640 milliards d’euros pour 2024 le gouvernement prévoit d’économiser 3,5 milliards sur les dépenses de la sécurité sociale. Pour maintenir ses objectifs le projet de loi mise en priorité sur la prévention.

Vaccination contre le papillomavirus

Une campagne de vaccination contre le papillomavirus a été lancée à la rentrée 2023. Tous les élèves de cinquième âgés de 11 à 14 ans peuvent se faire vacciner gratuitement au sein de leur collège ou Institut Médico-Educatif.

Préservatifs gratuits

Depuis le 1er janvier 2023, les jeunes de moins de 26 ans peuvent obtenir gratuitement des préservatifs masculins en pharmacie. Pour 2024, ce dispositif s’étend aux préservatifs féminins.

Protections périodiques remboursées

Les moins de 26 ans et les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) pourront se faire rembourser les protections périodiques réutilisables (culottes et coupes menstruelles). Seuls les modèles inscrits sur la liste à paraître seront éligibles au remboursement.

Une plus grande prise en charge des femmes enceintes

Le cytomégalovirus est un virus pouvant affecter le développement du fœtus entraînant des séquelles sur l’enfant. En 2024, chaque femme enceinte fera l’objet d’un dépistage systématique du cytomégalovirus (CMV).

Le projet de loi vise également à prendre en charge la dépression post-partum. Cette mesure expérimentale d’une durée de trois ans, a pour but d’accompagner les femmes souffrant de dépression post-partum.

Renfort du contrôle des arrêts de travail

En 2023, les arrêts maladie ont été jugés trop nombreux. Pour limiter les dépenses, le gouvernement souhaite renforcer les contrôles. Désormais, si le médecin contrôleur juge l’arrêt de travail injustifié, les indemnités journalières (IJ) pourront être suspendues.

Pour réduire les dépenses, les arrêts de travail prescrits lors d’une téléconsultation ne pourront plus dépasser 3 jours sauf en cas d’exception.

Médicaments vendus à l’unité

Lors d’une période de tensions d’approvisionnement ou de rupture de stock, les médicaments seront distribués à l’unité. Les pharmaciens seront obligés de fournir la quantité nécessaire au traitement du malade.

Privilégier les transports partagés

Toujours dans l’objectif de réduction des coûts mais aussi écologique, les patients sans raison médicale valable qui refuseront une offre de transport partagé avec un autre patient, devront avancer les frais. De plus, le remboursement se fera sur la base du prix d’un transport partagé.